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L’église Saint-Sulpice
L’Église Saint-Sulpice est du Xllème et Xlllème siècle, construite en pierre de Dejointes, dure comme le granit, et issue de Dejointes.
Elle est composée d’une nef autrefois voûtée en bois à charpente apparente. La travée entre la nef et l’abside porte clocher, est de voûte allongée, avec une coupole à arêtes sur trompes. Les arcs doubleaux sont supportés par des colonnes à chapiteaux avec feuillages sculptés. L’abside est voûtée en cul de four. La tour clocher ainsi que la sacristie ont été édifiées au XIIIème. Son plan est ordinaire : une abside ronde, au-devant, tour carrée sur le chœur, nef rectangulaire à entraits apparents et plâtrée. La paroisse était sous le vocable et le patronage de l’abbaye de Saint-Sulpice – Sulpice le Pieux (576 – 647), dit aussi le bon ou le débonnaire – Évêque de Bourges et chapelain du roi Clotaire II, à qui elle fut donnée ou remise par l’archevêque Vulgrin.
Sa cloche date de 1716, entièrement en fonte, et d’un diamètre de 65 cm pour un poids de près de 200 kg.
Ses dimensions:
Longueur de l’abside, 5 mètres et le chœur, 10 mètres, pour un total de 25 mètres.
Largeur de l’abside, 5,30 mètres, le chœur, 6 mètres, et de la nef, 8 mètres.
Au fond du chœur s’élève une décoration en bois, à colonnes corinthiennes de bonne exécution.
Agrandie à plusieurs reprises au cours des siècles, les premiers travaux de restauration interviennent en 1847, et repris au début du XXème siècle (entre 1900 e1t 1903) par l’architecte Isidore MARTIN, sans modification de l’édifice d’origine.
Cette église qui avait reçu au cours des siècles divers ajouts, pas toujours en harmonie avec son style d’origine, a été restaurée dans sa simplicité par l’abbé Etienne TEIGNIER, en accord avec les Beaux-Arts. (L’église est inscrite aux Monuments Historiques depuis le 1er octobre 1926)
L’abbé TEIGNIER fut à Nérondes membre d’une équipe de prêtres de la Mission de France de 1950 à 1958. Il est décédé en 2017 mais son souvenir est toujours bien vivant à Mornay-Berry. L’abbé TEIGNIER avec beaucoup de goût et d’habileté, a dégagé les pierres de taille, refait tous les enduits intérieurs; il a fait et refait tout ce qui est bois: toute la voute et ses tirants (poutre transversale), la double porte de l’entrée et celle de la sacristie, les bancs et agenouilloirs. Il a forgé les chandeliers, la croix de l’autel et fait le tabernacle sur le pied de la croix.
Un autel en bois avec retable du XVIIIème siècle avait été installé dans le chœur de cette église Cet autel a été transporté dans l’église voisine de Menetou Couture (à 4 km) pour redonner place à l’autel de pierre primitif que nous voyons.
Mystérieuses pierres tombales
Cette église contient une pierre tombale et le fragment d’une autre. Toutes les deux très frustes, se rapportent évidemment à d’anciens seigneurs de Mornay.
L’une, fort incomplète, mais dont on peut reconnaitre la beauté et la délicatesse primitive, nous montre un arceau dont les portes sont sous-tendues de dentelles polylobées.
Aux tympans, nous retrouvons les anges encenseurs. Sous l’arcade gît un guerrier dont on voit encore le coude armé d’un brassard articulé. Autour, on déchiffre l’inscription suivante: « Ci-git … qui trépassa le mardi avant la Candeleurlan mil CCXL. Dieux ait l’ahme. Amen »
L’autre fragment ne comprend que la partie inférieure. Elle représente un guerrier vêtu d’une tunique flottante et les pieds chaussés de souliers pointus sans éperon. La pointe de l’épée se voit à sa gauche, et à sa droite, un écusson chargé d’une bande sur fond emmanché de six pièces. L’inscription, en majuscules gothique, est martelées et illisible, le tout est assez grossier.
L' harmonium
Dans ce merveilleux édifice, vous pourrez également découvrir un délicieux harmonium, entièrement rénové par Monsieur THROUDE, de Garigny.
Passionné de rénovation, il nous a préparé cet instrument de près de 80 Kg aux
sonorités aussi légères que puissantes.
En marge des Journées Européennes du Patrimoine 2021, le Père Stéphane nous a fait l’honneur d’une cérémonie exceptionnelle pour l’arrivée du nouvel harmonium, durant laquelle il été possible d’entendre quelques mélodies grâce aux mains magiques de Madame BRIN.
